Dite De Dion – Bouton II
immatriculée 191 M4

La roue de secours « Stepway » se monte toute gonflée sur la jante.
Dite De Dion – Bouton II
immatriculée 191 M4
Le 26 novembre 1922, dans la Vallée des Rois, en Egypte, Howard Carter et Lord Carnavon ouvrent la tombe de Toutânkhamon, et l’égyptologie franchit un tournant décisif.
Elle a déjà pris un nouvel essor à la fin du XIXème siècle, le pillage de tombes ayant laissé la place à une démarche scientifique, dont témoignent de nombreuses publications très documentées.
Revenons à Pierre Coutras, né en 1889. Il suit des études classiques jusqu’à la Licence de Droit. Ses propres recherches, sa curiosité, font de lui un homme cultivé qui suit de près l’actualité et les fabuleux progrès du début du XXème siècle.
Continuer la lecture de ScéniophrèsJack Maupas (1928 – 1985) est le deuxième mari de Yvonne Coutras, dont il fait la connaissance au Rowing Club de Marseille, et qu’il épouse en 1955. Ils auront une fille, Véronique.
Comme Yvonne, Jack a fréquenté les beaux arts, et son coup de crayon précis et incisif, ainsi que son humour, le poussent vers la caricature.
Mais il illustre aussi parfois avec sérieux l’imaginaire familial.
Il n’est pas toujours aisé d’établir aujourd’hui le type de relation que Pierre Coutras a pu entretenir avec ses amis ou connaissances.
Il est cependant évident que ses multiples activités l’ont amené à rencontrer et fréquenter de nombreux artistes.
André Filippi est un peintre, imagier et santonnier français, né en 1902 à Toulon et décédé dans la même ville, à 59 ans, en 1962.
Moins prolixe que Pierre, son époux, Suzanne écrit de fort jolis poèmes.
Ici, celui écrit pour l’inauguration du « Mas du Lapin Blanc », véritable petite maison, en briques, construite par Pierre pour leur fille Jeanne en 1940.
A Jeannette, pour l’inauguration de sa « maison », 5 mars 1940
Ami, qui vient voir en ces lieux
Cette maisonnette rustique,
Ressens-tu le charme mystique
Qui s’en dégage et vous émeut ?
Cette maison t’es sympathique,
Je le vois à ton air rieur ;
Mais ce grand bloc inesthétique
Te surprend, te laisse rêveur.
Sur les murs, le toit, sur le faîte,
Tu poses ton œil scrutateur,
Tu dis en remuant la tête :
« C’est le travail d’un amateur ! »
Non ! Crois-moi, tu fais fausse route !
Ce monument qui tour à tour
Te transporte et puis te déroute,
Ami, c’est un acte d’amour.
Ce toit qui de côté s’incline,
Est-ce un défaut, quoique charmant ?
Non, c’est une tête câline
S’appuyant sur un front d’enfant.
Dans ces angles qui trop avancent,
Ne vois-tu pas le mouvement
De deux bras musclés qui s’élancent
Pour un pieux enlacement ?
C’est le plus tendre amour d’un père
Qui fit pour l’enfant qu’il chérit
Cette demeure sans mystère,
Où tout rayonne, où tout sourit.
Pétrissant de sa main agile
Plâtre, dur ciment et mortier,
Retrouvant dans son geste habile,
Le secret des gens du métier.
Travaillant sans répit ni trêve,
Par le fait de sa volonté,
Il changea le fragile rêve
D’une enfant en réalité.
Pour que sa jeunesse bruyante
Puisse s’épanouir sans heurt
Loin de la menace effrayante
Qui pourrait troubler son bonheur.
Dans la clarté qui l’auréole
Comme un nimbe d’or irréel
Cette maison est le symbole
D’un touchant amour paternel.
18 novembre 1947
Ouvrage délicat par nos anciens tressé
Que nos mains ont orné le cœur plein d’espérance
Dans l’anxieux émoi d’une proche naissance
Te voilà maintenant un objet délaissé.
Tu fus coquet jadis, ta discrète élégance
Et ta stabilité inspiraient confiance
Quand la mère tendant ses bras avec douceur
Déposait son trésor dans tes flancs protecteurs.
Les enfants ont grandi, ils sont devenus sages,
Mais les ans ont sur toi exercé leurs ravages.
Tu ne peux plus servir, tu deviens encombrant
Défraichi tu n’es plus bon que pour les encans.
Pour toi, plus noblement, c’est de la pure flamme
Que dans un rayon d’or s’envolera ton âme.
Mais avant de te voir à jamais disparaître
Je voudrais te nommer tous ceux que tu vis naître.
Mais non, tu les connais, cette réminiscence
Cruelle ne ferait qu’aviver ta souffrance
Sans rien changer hélas ! à ton triste destin
Il faut se résigner, quand arrive la fin.
Je tremble en te livrant à la flamme meurtrière
Et soudain un regret alourdit ma paupière
Car j’ai senti glisser sur mes membres frileux
Ton ultime chaleur, comme un dernier adieu.
Adieu petit berceau, cher souvenir, adieu !
Dite De Dion -Bouton I
immatriculée 249 V
Jean-Pierre Rey, fils de Henri Rey, fils de Marguerite Rey, sœur de Suzanne Rocheblave, épouse de Pierre.
Catherine Corazza, fille de Jeanne Coutras, fille de Pierre
Notre relation était un peu plus privilégiée puisque nous habitions la même maison, cette maison achetée par son grand père Valentin, capitaine au long cours, en tendant deux ficelles en diagonale sur le plan du Marseille de l’époque. Il disait avoir acheté pile à leur croisement, au cœur de Marseille ; et mon Papou s’amusait d’avoir eu plusieurs adresses différentes dans sa vie, sans avoir jamais déménagé. Cela était du aux caprices des municipalités qui rebaptisaient les rues … Je ne me souviens que de la rue Reinard, la dernière en date qu’il citait souvent, mais il y en avait eu d’autres …