par Jeanne Coutras-Corazza
Nous trouvons ici quelques contes et nouvelles écrits par Jeanne, ainsi que ses souvenirs du Pompidou de son enfance…
La famille au Pompidou en 1923
Vous trouverez ici les travaux et œuvres réalisés par des membres de la famille de Pierre Coutras, ou des amis, ou connaissances.
Famille :
Victor Mouren
Suzanne Rocheblave
Yvonne Coutras
Jeanne Coutras
Francis Gonfard
Jack Maupas
Max Escalon de Fonton
Amis :
Autres amis et relations
Antoine Antona dit Toé
Laure Basque
Claire Finaud-Bounaud
Georges Finaud
Georges-Hubert Gimmig
Pierre Gimmig
Gustave Kass
Robert Morche
Daniel Rops (Henri Petiot)
Jack Seksik
Nous trouvons ici quelques contes et nouvelles écrits par Jeanne, ainsi que ses souvenirs du Pompidou de son enfance…
Ecrit pendant l’été 1955, ce roman cévenol nous conte la belle histoire d’un lieu…
Né en 1896, décédé en 1976, Georges Finaud fut un grand ami de Pierre Coutras.
Homme de lettres, journaliste et éditeur, il était membre des Ecrivains combattants.
Il publie des articles, des préfaces, et des romans :
Choisy, la reine (1962)
L’Homme aux yeux cernés (1934)
L’Embellie (1932)
Le choc (1927)
Autour du congrès de Nice (1926)
Herma (1925)
Croquis & paysages littéraires (1922)
Victor Gelu, poète marseillais (1923)
Les Stigmates (1921)
Il partage avec Pierre Coutras la direction littéraire des éditions de Pro Arte.
Gustave Kass fait partie du cercle d’intellectuels que fréquente Pierre Coutras.
Il contribue comme lui à la « Revue des Indépendants », et est aussi sociétaire des Gens de Lettres.
On ne trouve pas d’informations le concernant sur internet, à l’exception de ses publications :
– 1929 L’orientation professionnelle et l’apprentissage
– 1934 L’État éducateur
– 1941 Une antique confrérie, les Charitables de Saint-Éloi, fondée en 1188
– 1950 Les fleurs du Bien
et de ses trois prix de l’Académie Française :
1950 Prix Montyon Les fleurs du Bien 500 F
1934 Prix Fabien L’État éducateur 500 F
1929 Prix d’Académie L’orientation professionnelle et l’apprentissage 500 F
Nous pouvons rajouter une publication de 1922, totalement absente sur internet :
(Marseille 13 août 1893 – Toulon 27 septembre 1975)
Georges-Hubert Gimmig est le frère de Pierre Gimmig, peintre, à qui nous avons consacré une autre page.
Il ne s’agit pas du roman éponyme que publiera Pierre Magnan en 1984, porté à l’écran en 1988.
Ce livre, qui présente 7 nouvelles, commence par le récit autobiographique de la maison assassinée : il s’agit de la « campagne », maison de famille située sur la Butte Bompard, à Marseille, sous la Bonne-Mère, Notre Dame de la Garde.
Réquisitionnée par les allemands, elle est totalement ruinée à la fin de la guerre.
Le roman est publié en novembre 1953, et l’auteur le dédicace à Pierre Coutras le 15 mars 1954.
Georges-Hubert Gimmig n’était pas avocat, et il s’adresse à Pierre Coutras en tant que « confrère » écrivain.
Dans tout le livre, Pierre Coutras a souligné un petit passage au stylo bille rouge :
D’abord perplexe sur ce choix, il m’est revenu à l’esprit un tableau de Pierre Coutras, certainement inspiré par ce passage :
Malheureusement, contrairement à son habitude, Pierre Coutras n’a pas daté le tableau au dos, ce n’est donc qu’une supposition invérifiable pour le moment…
Je remercie Georges Gimmig, petit-neveu de Pierre et petit-fils de Georges-Hubert pour ses informations.
Jack Maupas (1928 – 1985) est le deuxième mari de Yvonne Coutras, dont il fait la connaissance au Rowing Club de Marseille, et qu’il épouse en 1955. Ils auront une fille, Véronique.
Comme Yvonne, Jack a fréquenté les beaux arts, et son coup de crayon précis et incisif, ainsi que son humour, le poussent vers la caricature.
Mais il illustre aussi parfois avec sérieux l’imaginaire familial.
Il n’est pas toujours aisé d’établir aujourd’hui le type de relation que Pierre Coutras a pu entretenir avec ses amis ou connaissances.
Il est cependant évident que ses multiples activités l’ont amené à rencontrer et fréquenter de nombreux artistes.
André Filippi est un peintre, imagier et santonnier français, né en 1902 à Toulon et décédé dans la même ville, à 59 ans, en 1962.
Moins prolixe que Pierre, son époux, Suzanne écrit de fort jolis poèmes.
Ici, celui écrit pour l’inauguration du « Mas du Lapin Blanc », véritable petite maison, en briques, construite par Pierre pour leur fille Jeanne en 1940.
A Jeannette, pour l’inauguration de sa « maison », 5 mars 1940
Ami, qui vient voir en ces lieux
Cette maisonnette rustique,
Ressens-tu le charme mystique
Qui s’en dégage et vous émeut ?
Cette maison t’es sympathique,
Je le vois à ton air rieur ;
Mais ce grand bloc inesthétique
Te surprend, te laisse rêveur.
Sur les murs, le toit, sur le faîte,
Tu poses ton œil scrutateur,
Tu dis en remuant la tête :
« C’est le travail d’un amateur ! »
Non ! Crois-moi, tu fais fausse route !
Ce monument qui tour à tour
Te transporte et puis te déroute,
Ami, c’est un acte d’amour.
Ce toit qui de côté s’incline,
Est-ce un défaut, quoique charmant ?
Non, c’est une tête câline
S’appuyant sur un front d’enfant.
Dans ces angles qui trop avancent,
Ne vois-tu pas le mouvement
De deux bras musclés qui s’élancent
Pour un pieux enlacement ?
C’est le plus tendre amour d’un père
Qui fit pour l’enfant qu’il chérit
Cette demeure sans mystère,
Où tout rayonne, où tout sourit.
Pétrissant de sa main agile
Plâtre, dur ciment et mortier,
Retrouvant dans son geste habile,
Le secret des gens du métier.
Travaillant sans répit ni trêve,
Par le fait de sa volonté,
Il changea le fragile rêve
D’une enfant en réalité.
Pour que sa jeunesse bruyante
Puisse s’épanouir sans heurt
Loin de la menace effrayante
Qui pourrait troubler son bonheur.
Dans la clarté qui l’auréole
Comme un nimbe d’or irréel
Cette maison est le symbole
D’un touchant amour paternel.
18 novembre 1947
Ouvrage délicat par nos anciens tressé
Que nos mains ont orné le cœur plein d’espérance
Dans l’anxieux émoi d’une proche naissance
Te voilà maintenant un objet délaissé.
Tu fus coquet jadis, ta discrète élégance
Et ta stabilité inspiraient confiance
Quand la mère tendant ses bras avec douceur
Déposait son trésor dans tes flancs protecteurs.
Les enfants ont grandi, ils sont devenus sages,
Mais les ans ont sur toi exercé leurs ravages.
Tu ne peux plus servir, tu deviens encombrant
Défraichi tu n’es plus bon que pour les encans.
Pour toi, plus noblement, c’est de la pure flamme
Que dans un rayon d’or s’envolera ton âme.
Mais avant de te voir à jamais disparaître
Je voudrais te nommer tous ceux que tu vis naître.
Mais non, tu les connais, cette réminiscence
Cruelle ne ferait qu’aviver ta souffrance
Sans rien changer hélas ! à ton triste destin
Il faut se résigner, quand arrive la fin.
Je tremble en te livrant à la flamme meurtrière
Et soudain un regret alourdit ma paupière
Car j’ai senti glisser sur mes membres frileux
Ton ultime chaleur, comme un dernier adieu.
Adieu petit berceau, cher souvenir, adieu !