Roman de Jeanne Coutras-Corazza.
Ecrit pendant l’été 1955, ce roman cévenol nous conte la belle histoire d’un lieu…


La famille au Pompidou en 1923
Vous trouverez ici les travaux et œuvres réalisés par des membres de la famille de Pierre Coutras, ou des amis, ou connaissances.
Famille :
Victor Mouren
Suzanne Rocheblave
Yvonne Coutras
Jeanne Coutras
Francis Gonfard
Jack Maupas
Max Escalon de Fonton
Amis :
Autres amis et relations
Antoine Antona dit Toé
Laure Basque
Auguste Boncors
Marie-Thérèse Bonhomme
Marie-Louise Chapuset
Frédéric Douville
Claire Finaud-Bounaud
Georges Finaud
Georges-Hubert Gimmig
Pierre Gimmig
Gustave Kass
Jean-Marie Mestrallet
Robert Morche
Daniel-Rops (Henry Petiot)
Jak Seksik
Ecrit pendant l’été 1955, ce roman cévenol nous conte la belle histoire d’un lieu…
Né en 1896, décédé en 1976, Georges Finaud fut un grand ami de Pierre Coutras.
Homme de lettres, journaliste et éditeur, combattant pendant les deux guerres, il était membre des Ecrivains combattants.
Il a publié des romans et des recueils de poésies :
Choisy, la reine (1962)
Provence terre ardente (1956)
L’Homme aux yeux cernés (1934)
L’Embellie (1932)
Le choc (1927)
Autour du congrès de Nice (1926)
Herma (1925)
Victor Gelu, poète marseillais (1923)
Les Stigmates (1921)
Les Meurtrissures (1917)
Il a publié également des articles, des préfaces, et contribué aux Anthologies des éditions de Pro Arte, ainsi qu’à la revue Croquis & Paysages Littéraires (1922) et 1923.
En 1921, il est nommé Secrétaire général du groupe littéraire Thalassa.
En 1923, il signe le livret poétique d’une pièce musicale de Marie-Thérèse Bonhomme, « Ballade Ancienne, op. 98. pour flute, soprano, et piano ».
Il crée également en 1923 l’Association des Amis de Victor Gelu, poète à qui il a consacré un livre. Pierre Coutras en sera vice-président.
Il a créé avec Pierre Coutras les éditions de Pro Arte, et en a partagé avec lui la direction littéraire.
Il a épousé Claire Finaud-Bounaud, artiste peintre, avec laquelle il a eu un fils, Christian, et dont il a divorcé plus tard. Claire Finaud a illustré de nombreux livres, dont ceux de Georges Finaud et ceux de Pierre Coutras.
Gustave Kass fait partie du cercle d’intellectuels que fréquente Pierre Coutras.
Il contribue comme lui à la « Revue des Indépendants », et est aussi sociétaire des Gens de Lettres.
On ne trouve pas d’informations le concernant sur internet, à l’exception de ses publications :
– 1929 L’orientation professionnelle et l’apprentissage
– 1934 L’État éducateur
– 1941 Une antique confrérie, les Charitables de Saint-Éloi, fondée en 1188
– 1950 Les fleurs du Bien
et de ses trois prix de l’Académie Française :
1950 Prix Montyon Les fleurs du Bien 500 F
1934 Prix Fabien L’État éducateur 500 F
1929 Prix d’Académie L’orientation professionnelle et l’apprentissage 500 F
Nous pouvons rajouter une publication de 1922, totalement absente sur internet :
Jack Maupas (1928 – 1985) est le deuxième mari de Yvonne Coutras, dont il fait la connaissance au Rowing Club de Marseille, et qu’il épouse en 1955. Ils auront une fille, Véronique.
Comme Yvonne, Jack a fréquenté les beaux arts, et son coup de crayon précis et incisif, ainsi que son humour, le poussent vers la caricature.
Mais il illustre aussi parfois avec sérieux l’imaginaire familial…
… ou en reproduit la réalité.
Il pratique aussi l’humour dans ses écrits, comme on le voit ici dans une irrévérencieuse dédicace à Pierre Coutras « à la manière de Auguste Boncors« .
Breton par sa mère (et Normand par son père, association impossible qui se solda rapidement par un divorce) il peut se permettre de tourner en dérision le côté « bretonnant » de Boncors…
(Kelbourouh’ett plen’dougaz = approximativement « Quelle brouette pleine de… crotte » pour rester polie…
Schpoumana’ch = Schpoumana, mot que nous utilisions pour désigner quelqu’un de débile…)
Il n’est pas toujours aisé d’établir aujourd’hui le type de relation que Pierre Coutras a pu entretenir avec ses amis ou connaissances.
Il est cependant évident que ses multiples activités l’ont amené à rencontrer et fréquenter de nombreux artistes.
André Filippi est un peintre, imagier et santonnier français, né en 1902 à Toulon et décédé dans la même ville, à 59 ans, en 1962.
On trouve très peu d’infos sur cet illustrateur.
Il a publié en 1928 « Impressions ardentes. Notes et récits d’un peintre en Algérie », illustrations de son voyage tout autour de l’Algérie, d’Alger à Alger par Constantine, Biskra, Touggourt, Ouargla, Laghouat, Figuig, Tlemcen, Oran.
Il nous a livré ce portrait de Pierre Coutras :
Ce portrait se distingue des images que nous avons de Pierre Coutras à cette époque (photos, caricatures faites par des amis…) sur lesquelles il affiche généralement un visage fermé, sévère, sérieux.
Ici l’artiste à croqué un sourire…
Moins prolixe que Pierre, son époux, Suzanne écrit de fort jolis poèmes.
Ici, celui écrit pour l’inauguration du « Mas du Lapin Blanc », véritable petite maison, en briques, construite par Pierre pour leur fille Jeanne en 1940.
A Jeannette, pour l’inauguration de sa « maison », 5 mars 1940
Ami, qui vient voir en ces lieux
Cette maisonnette rustique,
Ressens-tu le charme mystique
Qui s’en dégage et vous émeut ?
Cette maison t’est sympathique,
Je le vois à ton air rieur ;
Mais ce grand bloc inesthétique
Te surprend, te laisse rêveur.
Sur les murs, le toit, sur le faîte,
Tu poses ton œil scrutateur,
Tu dis en remuant la tête :
« C’est le travail d’un amateur ! »
Non ! Crois-moi, tu fais fausse route !
Ce monument qui tour à tour
Te transporte et puis te déroute,
Ami, c’est un acte d’amour.
Ce toit qui de côté s’incline,
Est-ce un défaut, quoique charmant ?
Non, c’est une tête câline
S’appuyant sur un front d’enfant.
Dans ces angles qui trop avancent,
Ne vois-tu pas le mouvement
De deux bras musclés qui s’élancent
Pour un pieux enlacement ?
C’est le plus tendre amour d’un père
Qui fit pour l’enfant qu’il chérit
Cette demeure sans mystère,
Où tout rayonne, où tout sourit.
Pétrissant de sa main agile
Plâtre, dur ciment et mortier,
Retrouvant dans son geste habile,
Le secret des gens du métier.
Travaillant sans répit ni trêve,
Par le fait de sa volonté,
Il changea le fragile rêve
D’une enfant en réalité.
Pour que sa jeunesse bruyante
Puisse s’épanouir sans heurt
Loin de la menace effrayante
Qui pourrait troubler son bonheur.
Dans la clarté qui l’auréole
Comme un nimbe d’or irréel
Cette maison est le symbole
D’un touchant amour paternel.
18 novembre 1947
Ouvrage délicat par nos anciens tressé
Que nos mains ont orné le cœur plein d’espérance
Dans l’anxieux émoi d’une proche naissance
Te voilà maintenant un objet délaissé.
Tu fus coquet jadis, ta discrète élégance
Et ta stabilité inspiraient confiance
Quand la mère tendant ses bras avec douceur
Déposait son trésor dans tes flancs protecteurs.
Les enfants ont grandi, ils sont devenus sages,
Mais les ans ont sur toi exercé leurs ravages.
Tu ne peux plus servir, tu deviens encombrant
Défraichi tu n’es plus bon que pour les encans.
Pour toi, plus noblement, c’est de la pure flamme
Que dans un rayon d’or s’envolera ton âme.
Mais avant de te voir à jamais disparaître
Je voudrais te nommer tous ceux que tu vis naître.
Mais non, tu les connais, cette réminiscence
Cruelle ne ferait qu’aviver ta souffrance
Sans rien changer hélas ! à ton triste destin
Il faut se résigner, quand arrive la fin.
Je tremble en te livrant à la flamme meurtrière
Et soudain un regret alourdit ma paupière
Car j’ai senti glisser sur mes membres frileux
Ton ultime chaleur, comme un dernier adieu.
Adieu petit berceau, cher souvenir, adieu !
Antoine Antona dit Toé est un dessinateur, caricaturiste français, né à Marseille en 1903 et mort en 1989.
Toé dessine entre autres dans « Le Matin », « Le Petit Marseillais », « Le Rire », « Candide », « Le Crapouillot ».
Il réalise plusieurs albums de caricatures dont celui des avocats du barreau de Marseille, « Le Barreau » et deux autres albums, « Mais » et « Je n’ai pas dit ainsi soit-il », qui portent un regard ironique sur cette époque.
« Ami de Marcel Pagnol qui l’appelait « mon cher Toto », il devient le chef de publicité, de 1932 à 1939, des studios situés rue Jean-Mermoz à Marseille. Toé réalise les affiches des films César, Marius, Le Schpountz, Léon Bernard, Cigalon, Bretonneau.
Il exécute plusieurs bronzes dont celui de Marcel Pagnol. Toé écrit de nombreuses nouvelles, réalise plusieurs courts-métrages dont le plus connu est La vie de Raimu, mais aussi La Caissière du Grand Café, Chansons de Marseille, Irma la voyante, Mon vieux camarade Richard, Noël, Un petit cabanon. Son talent lui a permis de nombreuses activités artistiques diverses et beaucoup de ses cartons renferment des dessins talentueux et également des manuscrits inédits. » source Wikipédia.
Pierre Coutras contribue également en tant que rédacteur à certains des mêmes journaux, et fait bien sûr partie des avocats du Barreau de Marseille objets des caricatures de Toé.
Plusieurs caricatures de Pierre Coutras réalisées par Toé témoignent de leur amitié.
« Oh ! oh ! Je n’y prenais pas garde : tandis que – mes mains sur ses pneus – je la regarde, ma maîtresse d’acier fuit, bondit, m’affolant…
Au volant ! au volant ! au volant ! au volant !
Victor Mouren (1850 – 1929) est l’oncle de Pierre Coutras, étant le frère de Céleste.
« L’Oncle Victor » semble être un redoutable versificateur.
Nous publions ci-dessous quelques poèmes qu’il a réécrits à partir de l’Anthologie de Pro Arte 1925 « imités comme exercices de versification ». Il signe par l’anagramme de son nom : Numero V. pour V. Mouren.
Ils sont suivis d’un exemplaire des « Poèmes du Chauffeur » de Pierre Coutras, sur lequel il a appliqué de nombreux commentaires…
Poèmes de l’Anthologie de Pro Arte 1925 imités comme exercices de versification par Numero V.
« Les Poèmes du Chauffeur » de Pierre Coutras corrigés par Victor Mouren
Ecrivain et poète, Laure Basque fait partie du cercle des amis littéraires de Pierre Coutras.
Elle a été Secrétaire Générale de l’Union des Poètes de France.
Nous publions ici 13 poèmes parus dans un cahier central de la « Revue des Indépendants » de mai 1941.
Et ici la couverture et le sommaire de ce recueil publié en 1973, dont Pierre Coutras a écrit la préface. L’exemplaire est dédicacé par l’auteur à Jeanne Coutras.