Livres sur Pierre Coutras

Christiane Aragonais-Rey a écrit 2 livres , appuyés sur les archives conservées par Jeanne Coutras-Corazza, fille de Pierre.
Le premier a été publié en 2003 par le Comité du Vieux Marseille (cahier 92).
Le second accompagne l’exposition de photographies de Pierre Coutras réalisée par son petit-neveu Claude Rey à la Bibliothèque Universitaire du Technopôle de Château-Gombert, à Marseille, à l’automne 2004.

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La Maîtresse d’Acier

Oui, cette Maîtresse d’Acier est bien une automobile !

Car si une histoire d’amour traverse ce roman, la véritable héroïne, c’est l’Automobile, et le véritable sujet, c’est la passion du personnage principal pour elle.

Ecrite en 1925, cette œuvre est le chant que Pierre Coutras offre à l’Automobile.
Après une première publication en 1927, La Maîtresse d’Acier est rééditée en 1954, enrichie d’illustrations réalisées par la fille aînée de Pierre, Yvonne, mais sans la couverture dessinée par Claire Finaud-Bounaud.
Dans cette nouvelle préface, Pierre Coutras écrit : « Je suis le frère de l’Automobile, ayant assisté à sa naissance, ayant grandi avec Elle. Je l’ai passionnément aimée, je l’ai farouchement défendue. »

En effet, l’Automobile a eu, a toujours, ses fervents admirateurs, mais aussi de solides détracteurs.
« La Maîtresse d’Acier » est le témoignage d’une époque, qui aidera peut-être les jeunes générations à comprendre pourquoi, pour certains « anciens », dont je suis, l’Automobile est un des plaisirs de la vie, fait partie intégrante de la vie.
Aussi parce qu’elle a participé à l’émancipation des femmes, donnant à celles qui l’ont souhaité un moyen d’évasion, d’autonomie, d’indépendance.

C’est grâce à Fabien Perez, ami de la famille et passionné d’automobile, que « La Maîtresse d’Acier » de 1954 est rééditée en ce mois de mars 2022.
Il en parle magnifiquement dans cet article, et je lui laisse donc la parole.

Deux éditions reliées de La Maîtresse d’Acier de 1954
Exemplaires de La Maîtresse d'Acier conservés au Musée National de l'Automobile de Mulhouse
Exemplaires de La Maîtresse d’Acier conservés au Musée National de l’Automobile de Mulhouse

Pierre Coutras, témoin de son temps…

Tandis que la Tour Eiffel s’élevait à Paris, en 1889, naissait à Marseille, dans la maison familiale, Pierre Coutras.

Descendant d’une lignée de marins, mais fils d’avocat, il devint avocat lui-même. Homme de paradoxes, alors qu’il devenait dans son milieu professionnel « Le Pape des loyers », il fustigea toute sa vie dans ses propos et ses écrits, véritables pamphlets, le poids écrasant des lois, des réglementations, de l’administration et du fisc.

Homme foncièrement bon, il voua toute sa vie un grand amour à sa famille, qui le lui rend encore aujourd’hui, 40 ans après sa mort, par un véritable culte.

Cet original consacra du temps à l’écriture, à la poésie, à la peinture, à l’ésotérisme, à la presse, à ses maisons de campagne – dans lesquelles il refusait l’électricité et l’eau courante – à ses amis et à sa famille.

Sa grande passion fut l’automobile. Il en posséda 33, ainsi que de nombreux deux roues. Il en maîtrisait tous les aspects, conduite utilitaire, de tourisme, de course, mécanique, carrosserie, entretien… et réglementation, pour pouvoir s’en plaindre et la contourner.
Si son dernier carrosse fut une 2CV Citroën, il posséda souvent des véhicules de prestige (Rolls Royce, Hispano, Minerva…), les modifiant, accessoirisant, revendant à sa guise.
Son garage abritait souvent ensemble une grosse berline pour les sorties familiales et un petit bolide pour les courses (Octo, Bugatti…), parfois accompagnés d’un véhicule de petite taille… pour les déplacements en ville. Et oui, le concept n’est pas nouveau !

Il mérite bien ce petit musée virtuel créé pour lui, qui verra aussi à la longue s’ouvrir de nouvelles salles… consacrées à d’autres branches de la famille.

Bienvenue à bord !