Peintures

Peintre faussement naïf, Pierre Coutras exprime ses émotions en images.
Il fixe aussi bien ce qu’il aime, paysages, maisons, que ce qu’il déteste, comme certains sports collectifs, ou sa maison en flammes, triste réalité, exprimant souvent les mêmes révoltes que dans ses textes.
Tous les supports se prêtent au jeu, bois, carton, isorel… et les peintures proviennent parfois de la maison Ripolin. Qu’importe !

Pierre Coutras a exposé à Marseille et à Paris. Certaines de ses toiles animent de célèbres salons.

Je suis intéressée par toute bonne photographie de tableau réalisé par Pierre Coutras que vous voudrez bien me faire parvenir, avec si possible le titre et la date (souvent inscrits au dos), et je vous en remercie par avance.

Ce sujet a été présenté en conférence le 14 août 2024 dans le cadre de la 9ème Picturale du Pompidou par Claude Rey, petit neveu de Pierre Coutras.

• Paysages
• Châteaux, maisons
• Animaux
• Blasons
• Imaginaire
• Portraits
• Détestations
• Expositions
• Photos de mauvaise qualité

HIER, poème de Pierre Coutras

HIER, c’est la première étape du passé ;
C’est le premier repos du temps dans son voyage ;
C’est encore un lambeau de la vie effacé,
Et c’est un jour de plus qui s’ajoute à notre âge.
HIER, c’est un remords parfois au cœur placé ;
C’est un pli de douleur crispant notre visage ;
Ou bien, c’est un éclair par le bonheur tracé.
Mais si bref qu’on ne peut en conserver l’image.
HIER jette l’oubli sur un sort malheureux ;
Ceux qu’il a consolés, ici-bas, sont nombreux !
Il calme la colère, il apaise la haine.
HIER, c’est la jeunesse au charmant souvenir ;
Temps de rêves, qu’hélas ! nous avons vu finir ;
HIER, c’est le pesant boulet qui nous enchaîne!

DEMAIN, poème de Pierre Coutras

DEMAIN ! Quel mot profond, sublime d’éloquence.
Toujours impénétrable à notre fier savoir !
Parole qui souvent signifie espérance,
Mais qui parfois, hélas ! veut dire désespoir !
0n désire DEMAIN, s’il est la récompense
De soucis, de travaux : en rose on croit le voir.
On redoute DEMAIN, s’il est la conséquence
De gestes malheureux ; alors il paraît noir.
Le DEMAIN qu’on souhaite est lent dans sa venue:
Mais celui que l’on craint précipite ses pas ;
Ils arrivent tous deux : le temps ne chôme pas.
Pour le jeune garçon, DEMAIN, il faut grandir ;
Pour l’homme, travailler ; pour le vieillard, mourir ;
Pour tous, DEMAIN, c’est la douleur qui continue !

La famille n’a pas de blasons ? Qu’à cela ne tienne, Pierre Coutras les crée.
Ainsi le sien, inspiré du symbole du bras d’Alexandre le Grand tranchant le nœud gordien. A ce symbole est associée la devise « Nodos virtute resolvo », qui est celle de la ville de Coutras, avec laquelle la famille n’a aucun rapport autre qu’homonyme.
La signification est : « Par ma seule vertu, je romps les liens » ou « je résous les problèmes ». Pierre Coutras l’adopte après l’avoir modifiée : « Nodos virtute solvo » dont le sens est identique (même si en latin approximatif !) mais qui se rapproche du « Solve et Coagula » des alchimistes… (je dissous et je coagule.)
Nous consacrerons un article à la relation de Pierre Coutras avec l’ésotérisme.

Il crée aussi les illustrations du légendaire qui l’habite, personnages médiévaux en très grand format, dont les regards et attitudes évoquent irrésistiblement des lames du Tarot de Marseille…

Ci-dessus peut-être un autoportrait, illustrant un thème que l’on retrouve dans ses romans : la recherche effrénée de reconnaissance, de notoriété, de célébrité dans la jeunesse, et la constatation plus tard que tout cela a un prix, bien trop lourd à assumer.
Comme les personnages de l’Arcane 15 du Tarot de Marseille (XV – Le Diable), le sujet ne porte que les chaînes qu’il veut bien porter, il peut s’en débarrasser s’il le souhaite.
Ce que fit Pierre Coutras d’ailleurs, accédant à la sagesse et réalisant ainsi sa plus belle transformation alchimique…

Ci-dessous, nous frôlons la légende, avec la reproduction d’une gravure ancienne représentant le Capitaine Coutras, hypothétique ancêtre.

Expositions, à domicile ou en galerie…

Nous rajoutons ici quelques photos prises par Pierre Coutras lui-même, que nous n’avons pas souhaité intégrer en raison de leur mauvaise qualité. Mais leur place est ici pour compléter la collection…

Quiétude, poème de Pierre Coutras

Rentré dans mon manoir, demeure médiévale,
Où je trouve toujours un somptueux accueil,
Ayant laissé la neige et le vent sur le seuil,
J’ai ranimé le feu pour éclairer la salle.
Je me suis étendu dans le vaste fauteuil,
Et la flamme, en montant vers la voûte ogivale,
Fait scintiller les fers de l’armure comtale
Et danser un fantôme autour du vieux cercueil.
Devant la cheminée où la braise s’étale,
Le grand lévrier blanc, allongé sur la dalle,
Sommeillant à demi, me regarde d’un œil.
Sous la bonne chaleur, en cette heure hiémale,
Je lis des vers anciens dans un poudreux recueil,
En fumant lentement ma pipe orientale.