Antoine Atger dit La Valette, chef camisard.

né le 7 juin 1677 – décédé après 1714

Que fait ce chef camisard ici ? Non, il n’est pas parent avec Pierre Coutras, mais avec son épouse, Suzanne Rocheblave, dont il est un oncle à la 7ème génération. Le voici donc intégré à la famille !

Nous avons créé son entrée sur Wikipédia le 13 novembre 2023.
Il nous semble très injuste qu’il n’ait pas été plus considéré jusqu’ici.
En effet, à la lecture des mémoires d’Elie Marion, on apprend que La Valette est toujours présent à ses côtés, dès les débuts et pendant toute la période de lutte en Cévennes, et que Marion ne prend aucune décision sans lui demander son avis.


Les lettres présentes dans les archives du Ministère de la Guerre, relatives aux négociations entre les autorités et les camisards pour mettre fin à la rébellion placent Elie Marion et Antoine Atger sur le même plan : « J’ai l’honneur de vous envoyer ci-joint la lettre de deux chefs qui sont rentrés dans les Cévennes où ils sont fort accrédités et capables de faire beaucoup de désordre… » écrit le Marquis de La Lande au Ministre de la Guerre, à Alais le 7 juillet 1705 en parlant de Marion et de La Valette.
Hélas, Marion a écrit ses mémoires, mais pas Atger, et nous ne savons donc sur lui que ce que Marion en raconte, et le perdons de vue lorsque leurs chemins se séparent.
Non pas qu’il n’ait pas su écrire, puisqu’il correspondait sans difficulté par écrit avec ses compagnons de lutte, et savait parfaitement lire, commenter et signer les conventions d’amnistie passées avec les autorités, par exemple.

Antoine Atger (parfois Atgier) est né au lieu-dit Le Bosc, sur la commune de Saint Laurent de Trêves, en Lozère, le 7 juin 1677.

Registre protestant Baptême
Registre protestant Baptême de Antoine Atger

Nous déduisons cette date de son certificat de baptême, qui indique qu’il a été baptisé en l’Eglise de Barre le 20 juin 1677, « âgé de trese (treize) jours ».
Parrain Antoine Solier, ménager, habitant au lieu de Barre, beau-frère dudit Antoine Atger
Marraine Françoise Goude (Goût) cousine germaine demeurant au lieu dit Mas Soubeyran paroisse de Molezon.
Témoins les sieurs Agulhon, Parlier et Gambonnet « anciens du consistoire voisin et amis dudit Solier »
Pasteur Barjon ADL BAR 4E 019 art 21 p 97.

Famille

Parents :

Il est le fils de David Atger et de Marguerite Hourse (Hours).
Ce sont des travailleurs de la terre, peigneurs de laine.
Il exerce la même profession dans sa jeunesse, et nous savons par les mémoires d’Elie Marion qu’il sera distillateur à Londres, exilé, en 1714. (4)

Marguerite Hours sera enfermée à la prison de Carcassonne pour délit de religion. (3)

Fratrie :

Marguerite : née au Bosc vers 1671, elle épouse Jean Pin le 6 août 1690, et décède après 1756.
Elle est l’ascendant direct à la 7ème génération de Suzanne et Marguerite Rocheblave :

  • Génération 1
  • Génération 2
    • Auguste Joseph ROCHEBLAVE 1855-1911
  • Génération 3
    • Louise Junie BRUGUIERE 1827-1871
  • Génération 4
    • Louise Jeanie PUECH 1788-1834
  • Génération 5
  • Louis PUECH 1758-1820
  • Génération 6
    • Marie PIN 1740-1803
  • Génération 7
    • Pierre PIN 1698/-1769/
  • Génération 8
    • Marguerite ATGER ca 1671-1756/

Pierre : Maréchal Ferrant, camisard, de la troupe de Castanet et « La Rose », il fut pris vers le 12 juin 1704 près de Barre avec « le fils de Forcoual ». De Lalande recommande de ne pas les exécuter, car des négociations avec les camisards sont en cours. Il est cependant fusillé à Florac le 27 septembre 1704.
(Marion p.71 note de Charles Bost, Jean Velay « Mémoires » p. 533 et 537) (3)
Il avait épousé Marie Meynadier en 1695, et les actes indiquent :
« ils font de nouveau abjuration de la R.P.R [Religion Prétendue Réformée] et ont confessé et communié dans l’église paroissiale, curé de Florac ».
Comme de nombreux protestants à l’époque, Pierre Atger fit semblant d’adopter la religion « officielle », mais finit par se révolter.

Jacques : camisard, hors du royaume en 1704.

Claude : né vers 1659 au Bosc, camisard, emprisonné à Montpellier, il est libéré et part en Suisse avec son frère Antoine et Elie Marion en août 1705. Pensionné à Lausanne comme soldat en août et septembre 1705, pris avec son frère Antoine et banni des terres de Berne le 26 novembre 1705.
(archives Cantonales Vaudoises Bu 15, Bosc V 299) (3)

Françoise : née vers 1660, elle épouse le 18 septembre 1676 Antoine Sollier, qui sera aussi sans doute une victime de la guerre des Cévennes. Nous apprenons par une note dans la généalogie de Michel Bancilhon qu’il fut assassiné par Adam Chausse, et ses complices Pierre Malfosse, Antoine Combet et Antoine Dhombres. Les 4 hommes sont condamnés à mort. Adam Chausse paiera finalement sa dette en argent : 370 livres.

Jeanne, et Diane, dont nous ne savons rien. Pour le moment.

Epouse et enfant :

Anne Dides, de Auzillargues, commune de Saint André de Valborgne, surnommée « Didonne » dans les informations judiciaires d’avril-mai 1705.
(Elle avait échappé à une arrestation « chez la Veuve Lansire » (ou La Rose) la nuit du 17 avril 1705 (4) – Mémoires d’Elie Marion p127))
« Fameuse fanatique » (Etat des absents de Saint André de Valborgne AD34 C185).
Prophétesse, partie avec Elie Marion à Genève en août 1705, elle se marie à Lausanne avec Antoine Atger. (Marion P. 137 et 189, Bosc V 298 et 285) (3)

Ils auront une fille, Marie, baptisée à Genève, au Temple de Saint Gervais le 5 janvier 1711 (sous le nom de « Anne-Marie Ager, fille de Antoine Ager et d’Anne Dides »)

Histoire

Antoine grandit dans l’environnement tourmenté des guerres de religion en Cévennes, déclenchées par la révocation de l’Edit de Nantes, en 1685, qui entraine la privation de la liberté de culte pour les protestants.

Comte De Broglie le 30 septembre 1689
Avis de recherche du Comte De Broglie, Le Pompidou le 30 septembre 1689, document exposé au Musée du Désert, 4ème salle

Il est très tôt surnommé « La Valette », ou « La Vallette », et nous n’avons pas d’information sur le choix de ce surnom.
Une piste possible : une branche de la famille réside au lieu-dit « La Valette », à La Salle-Prunet. Elle y est déjà implantée du vivant d’Antoine Atger.

Il est déjà recherché à l’âge de 12 ans, accusé de « troubler la tranquillité du Païs » avec le chef camisard Vivens. Une récompense de 50 pistoles est offerte pour sa capture ou sa livraison mort ou vif, ce qui est une somme considérable pour l’époque.

Sa maison est bien identifiée :
« Plus loin, le hameau du Bosc, typique de l’architecture du schiste, abrita des familles de Camisards. Découvrez la maison natale d’Antoine Atger, dit La Valette, célèbre huguenot (plaque commémorative). C’est ici que se seraient rassemblés les premiers protestants, le 22 juillet 1702, bien décidés à libérer les prisonniers de l’abbé du Chayla au Pont-de-Montvert : début de la guerre des Camisards. Ferrières, pour finir la boucle, est le berceau de familles huguenotes célèbres. »
Midi Libre 6 juin 2012

Participation aux événements

Nous ne reprendrons pas ici l’histoire de la guerre des Cévennes, pour laquelle les sources ne manquent pas, mais seulement ce que nous savons sur les agissements de La Valette, essentiellement au travers des mémoires d’Elie Marion. (4)

Antoine Atger est inscrit dans la liste des chefs camisards dressée par Elie Marion en 1710 sous le numéro 17, et dans la liste « de ceux qui avaient reçu le don de prédication dans les Cévennes » sous le numéro 34.

Le prédicant inspiré

Dans ses mémoires, Elie Marion indique que début 1703, il reçoit un message de Dieu lui enjoignant d’aller rejoindre ses frères dans le désert. Il passe un mois et demi « avec Antoine Atgier surnommé La Valette, qui avoit le don de prédication » Ils officient ensemble lors des assemblées secrètes tenues dans les Hautes Cévennes.

Avant Pâques, qui tombe le 8 avril en 1703, Antoine Atger reçoit de l’Esprit l’ordre de distribuer la Cène. Il s’en déclare indigne, mais Marion lui affirme qu’il doit obéir. Aucun des deux ne sait comment faire, et ils demandent l’avis de personnes expérimentées. Antoine Atger présente le pain et le vin, tandis que Marion met la coupe entre les mains du peuple.

Au mois de mai, Marion reçoit de l’Esprit l’avertissement d’une trahison visant à les faire arrêter, La Valette et lui, pour rétablir la tranquillité dans le pays. Grâce à cette prémonition, ils démasquent le traitre et le dissuadent de poursuivre ses agissements. (5)
Elie Marion indique dans ses souvenirs : [… et du frère La Valette, qui était notre ministre et principal prédicateur, … ] (9)

En février 1703, Louis XIV donne l’ordre à Jacques de Jullien de détruire toutes les maisons et villages des Camisards. C’est le grand brûlement des Cévennes. La Valette et Marion proposent à Rolland, Moulines et La Rose de se regrouper pour arrêter les incendiaires. Ils réunissent 600 hommes, mais La Valette et Moulines recevant une prémonition que leur entreprise est vouée à l’échec, ils y renoncent.

Début 1704, La Valette partage le commandement des troupes avec Abraham Mazel et Elie Marion :
« Un conseil des chefs, composé de Rolland, Salomon, Couderc, Molines, La Rose, La Valette, Mazel et Marion s’était réuni pour le juger (=Castanet) » ((2) p82)
Le 11 mai 1704, pour Pentecôte, La Valette officie devant 1000 personnes sur les ruines du Temple de Saumane, assisté par Marion.

L’exil

Recherché et condamné à mort, Antoine Atger se rend aux autorités avec Thomas Valmalle dit « La Rose » en octobre 1704.

Jean Cavalier a négocié avec le Maréchal de Villars l’amnistie et la possibilité d’intégrer l’armée ou de quitter la France pour les révoltés. Antoine Atger part donc pour Lausanne.

Il revient en France en mars 1705, ayant reçu avec Elie Marion la promesse d’aide et de soutien pour leur combat, et motivé par le fait que les conditions de leur capitulation n’avaient pas été respectées. (5) et (2) pages 135 à 147

Henri Bosc La guerre des Cévennes Tome 5 page 136
Henri Bosc La guerre des Cévennes Tome 5 page 136

C’est Elie Marion qui négocie avec le Lieutenant Général et marquis de Lalande, à Alais.
Dans ses mémoires, il montre de l’estime et de la confiance pour de Lalande, sentiments qui semblent réciproques.
Cependant, dans les courriers que de Lalande écrit à Berwick ou à Bâville, il qualifie Marion et La Valette de fous furieux, et établit clairement que son attitude clémente est une stratégie pour les neutraliser. Il est cependant honnête dans ses engagements.

Marion lui demande d’établir un passeport pour La Valette, qui est chargé de transmettre les conditions de l’amnistie aux autres camisards, ca qui est accordé.
Mais les insurgés n’ont pas confiance, et reprochent à La Valette de s’être rendu.
De Lalande demande alors à Marion et La Valette de repartir en mission pour convaincre leurs frères, et leur donne même des armes, et l’assurance de tenir ses promesses.
Il s’engage entre autres à délivrer la mère de La Valette et Louise, la sœur de Marion, détenues à Carcassonne, et de leur laisser le choix entre l’exil à l’étranger ou le retour chez elles.
Cependant, il leur demande de rencontrer d’abord à Montpellier le Duc de Berwick, chargé par le Roi de réprimer l’insurrection en Cévennes.
Marion et La Valette, accompagnés de quelques autres, et de Didonne, (« grande prophétesse et maîtresse de La Valette » selon Berwick lui-même, (4) note 4 p130 d’Elie Marion) se rendent donc à Montpellier, où Berwick, accompagné de l’Intendant Bâville, ne reçoit qu’eux deux.
Bâville s’oppose férocement au retour de Marion et Atger en Cévennes, et rompant les engagements pris par De Lalande, les fait mettre en prison en attendant leur nouveau départ vers la Suisse.
Mais De Lalande les fait libérer, ainsi que la mère de La Valette et la sœur de Marion, qui les rejoignent à Montpellier le 28 juillet.
C’est le moment que choisit Abraham Mazel pour s’évader de la Tour de Constance, à Aigues Mortes, et la grande agitation qui s’ensuit fait craindre à Marion et La Valette que l’on revienne sur les engagements pris envers eux.
Paraphrasant Jacob, La Valette répète comme une litanie « Si Dieu est avec moi et me préserve, et si je retourne en paix à Genève, pour vray l’Eternel me sera Dieu ».
Un petit groupe part enfin de Montpellier le 4 août 1705, comprenant entre autres Marion et sa sœur Louise, La Valette, son frère Claude, Anne Dides et son amie Toinette.
Marguerite, la mère de La Valette a choisi de retourner au pays.

De retour en Suisse, les exilés demandent de l’aide aux communautés protestantes de Hollande et d’Angleterre, pour subvenir à leurs besoins, et aussi pour financer leur retour en armes en Cévennes, mais n’obtiennent pas grand chose.

Marion quitte Lausanne pour Londres en juillet 1706, et comme son chemin se sépare de celui de La Valette, nous perdons de précieuses informations sur la vie de celui-ci.
On sait également qu’à partir de cette période, Marion devient un prédicateur illuminé, qui parcourt l’Europe en causant plus de frayeur que d’adhésion, ce qui explique sans doute l’éloignement de La Valette.

Celui-ci est pensionné comme officier de l’armée en août et septembre 1705. Il est pris à Lausanne avant la tentative de débarquement au Château d’Yvoire en Savoie, et est banni des terres de Berne le 26 novembre 1705. (2)(6 page 256)

Il devient officier dans le régiment que Cavalier forma en Hollande en 1706, mais retourne rapidement en Suisse.

Certainement, il reste actif dans la défense de ses frères cévenols, et continue à coordonner la lutte à distance.
En février 1706, les conjurés renvoient en Cévennes Salomon Couderc, Pierre Vignes, et leur guide, Veyrac. Mais ils sont trahis et arrêtés. Sous la torture, Veyrac dénonce La Valette comme devant « enlever une voiture d’argent qu’on allait envoïer de Genève au Duc de Savoye ».(2)
Début mars 1709, Abraham Mazel est à Genève, ayant amené avec lui de Hollande d’autres chefs prêts à repartir lutter en Cévennes. C’est La Valette qui leur remet l’argent nécessaire.
Le 18 avril, un certain Billard écrit à La Valette que « la jeunesse autour de Vals paraissait tout de feu pour secouer le joug. »
Dans ses « Mémoires » rédigées en 1728, Pierre Corteiz avoue avoir correspondu avec La Valette sur la préparation d’une insurrection dans le Languedoc.

C’est d’ailleurs pour cet activisme que La Valette est emprisonné de 1710 à 1713. Mais les conditions de détention sont clémentes, et il continue à agir comme si de rien n’était… Le 4 août 1710, il remet un billet de 900 livres à Saint-Julien (Jean-Pierre Buis dit Saint-Julien 1681 – 1711).
Ce même Saint-Julien, après des échecs répétés dans la lutte, et l’exécution de nombreux meneurs, s’enfuit à Genève en 1710, et « porta à la femme de La Valette (alors en prison) les tristes nouvelles du Languedoc ». (2)

La Valette est libéré parce que le résident français refuse de continuer à payer ses frais pour un emprisonnement inutile. Il doit alors s’engager à se retirer en Hollande, et passe ensuite en Angleterre. Il est à Londres en janvier 1714 comme distilleur et marchand de liqueurs. (3)

Nous perdons ici sa trace, mais espérons un jour la retrouver.
On estime le nombre des huguenots partis en Angleterre après la révocation de l’Edit de Nantes autour de 50 000.
D’abord bien accueillis, ils vont finir par déranger, en particulier ceux qui continuent à prophétiser en public (les French Prophets), et à manifester les tremblements caractéristiques de la transe mystique.
Affublés du sobriquet de shaking quakers (trembleurs agités), ils doivent partir pour les Etas Unis, où ils développeront les communautés Quakers et Shakers…

Les liens de La Valette avec ses compagnons

Pierre « Esprit » Séguier, camisard, prédicant

Esprit Séguier, du Magistavols, à Cassagnas, est un des plus célèbres protagonistes des guerres de religion en Cévennes.

Antoine Atger fut son compagnon de lutte, mais on nous dit aussi qu’ils étaient apparentés :
« [Esprit Séguier] … né vers 1657 au Magistavols… avant 1685, il se marie avec Anne Atgier, apparentée aux Atgier du Bosc, un hameau de la paroisse de Saint Laurent de Trêves » (8) page 49.
Nous faisons les recherches généalogiques permettant de vérifier ce lien.
Napoléon Peyrat, dans son « Histoire des pasteurs du Désert », citant le curé Malafosse, la nomme Anne Alrias, et lui attribue 3 enfants : Louise, Jeanne et Pierre. (6) Mais ce nom ne figure dans aucun autre texte, ou généalogie, il est sans doute mal orthographié.

Au sujet de la célèbre affaire de l’Abbé du Chayla (24 juillet 1702, un des principaux événements des luttes camisardes), nous apprenons que « Les « puissances » ont désormais la certitude que les assassins sont bien venus à Barre à la faveur de la foire, mais qu’ils se sont réunis chez les Atgier du Bosc, dans la paroisse voisine de Saint Laurent de Trêves. Elles connaissent aussi les liens de parenté qui unissent les Séguier du Magistavols à cette famille, l’épouse du prophète étant une Atgier » (8) page 88.

Elie Marion

Elie Marion et La Valette sont parents par alliance.

Parenté Atger et Marion
Parenté Atger et Marion

Antoine Atger est aux côtés d’Elie Marion jusqu’au départ de celui-ci en Angleterre en 1706.

Bibliographie

Notes :

Nous remercions le « Musée du Désert » qui nous a aidé à trouver des sources.

(2) « La Guerre des Cévennes »
Henri Bosc,  Presses du Languedoc, 1985, ISBN 2-85998-080-6

(3) « Dictionnaire des Camisards »
Pierre Rolland, Presses du Languedoc, 1995, ISBN 2-85998-147-0

(4) « Abraham Mazel – Elie Marion – Jacques Bonbonnoux, Mémoires sur la guerre des Camisards »
Montpellier, Les Presses du Languedoc, 1983 ISBN 2-85998-012-1

(5) « Le théâtre sacré des Cévennes »
Maximilien Misson, Nîmes, éditions Alcide, 2011 (1ère édition Londres 1707)

(6) « Histoire des pasteurs du Désert »
Napoléon Peyrat, Marc Aurel Frères, 1842, ISBN : 978-2-38371-012-7

(7) »Histoire de France Tome XVI »
Jules Michelet, Le Vasseur Paris, 1889
(donne comme sources crédibles « Le Théâtre sacré » et « l’histoire des pasteurs du Désert »)

(8) »L’affaire du Magistavols aux sources de la révolte camisarde »
Jean-Paul Chabrol, éditions Alcide, 2012. ISBN 978-2-917743-34-8

(9) « Les Prophètes Cévenols »
Alfred Dubois, 1861, réédition Lacour 2008, ISBN 978-2-750419-17-2

Tarot dans la main

Et étrangement ici une passerelle s’établit entre mon histoire familiale et l’ésotérisme, encore…
Un des grands historiens des troubles de cette période est Antoine Court, (1695 – 1760), considéré comme le restaurateur du protestantisme en France après la période des persécutions de Louis XIV.

Ses écrits seront publiés par son fils, Antoine Court de Gébelin, (1725 – 1784).
« Court de Gébelin fait des études de théologie à l’Académie de Lausanne et devient pasteur. Il est chargé de différents enseignements au Séminaire et, aux côtés de son père puis tout seul, de la correspondance avec les Églises protestantes du « Refuge » (à l’étranger) et du « Désert » (en France) en faveur de ses coreligionnaires huguenots. Il abandonne le pastorat pour se livrer à de longs travaux d’érudition, dont l’étude des anciennes mythologies, et pour être plus libre de poursuivre, à l’exemple de son père, le triomphe des principes de la tolérance religieuse. » nous dit Wikipédia.

Antoine Cours de Gébelin publie ainsi une série de livres intitulée « Le Monde Primitif » dont le 8ème volume publié en 1781 : « Le blason, les monnaies, les jeux » comporte la toute première étude sur l’histoire du tarot divinatoire, étude qui fit la promotion du Tarot de Marseille et qui fait encore autorité aujourd’hui.