Généalogie familiale : généralités

Attention, ici on divulgâche (ou on spoile, comme vous voulez !)

Parlons un peu de Coutras…

Pierre Coutras, l'écrivain (photo studio Ouvière)
Pierre Coutras, l’écrivain (photo studio Ouvière)

Ne perdons pas de vue notre point de départ : Pierre Coutras, cet homme original, qui a marqué son époque, sa famille, et reste encore si présent parmi nous, plus de 40 ans après son départ vers d’autres aventures.

Voici 2 ans que je vis avec lui, lisant ou relisant tous ses écrits, compulsant ses agendas, rassemblant les souvenirs des uns et des autres.
Et les miens aussi : lui, le 18, le Petit Prignon, le Castanier…

Nous avons vu plusieurs facettes de lui : fils aimant d’une mère aigrie, frère dévasté par la mort de sa sœur, père soucieux de la santé et du bonheur de ses filles, époux attentionné, avocat compétent, écrivain… tenace, peintre… original, érudit, cultivé, curieux, touche à tout, bricoleur, et fou d’automobile.
Et nous avons perçu chez lui, au travers de tout cela, un immense besoin (tout à fait légitime) d’appartenir à une lignée.

Après avoir utilisé tout ce dont il pouvait disposer à son époque (papiers de famille et témoignages de parents et amis âgés car, non, il y a 100 ans, il n’y avait pas internet ! Ah bon ?) il a pu remonter sa lignée Coutras sur 8 générations.

Ascendants Coutras au 3 avril 2024
Ascendants Coutras au 3 avril 2024

Parlons un peu de la Grèce…

Pierre Coutras (photo Provence Magazine)
Pierre Coutras (photo Provence Magazine)


Et puis il a créé, une longue lignée paternelle grecque, depuis Dialithos* Coutras arrivé de Phocée (Turquie actuelle) avec le grec Protis 600 ans avant notre ère.
L’histoire a tellement été racontée, écrite, colportée que l’on finit par y croire… Même si l’on admet qu’elle est invérifiable.

Platon
Platon

On finit par se dire que Coutras sonne grec.
D’ailleurs, comme Pierre, de nombreux descendants de Coutras ont le nez grec, bien droit. Regardez aussi vos pieds, si le gros orteil est plus court que le deuxième doigt, vous avez le pied grec, rare chez les non-grecs.
Et puis, il n’est pas impossible que des familles soient restées à Marseille pendant 2500 ans ? (Quartier de la Plaine, de préférence).


Oui, mais non.
Mon analyse ADN d’origine ethnique ne contient pas une once d’origine grecque, ou turque.
Aucun document dans l’état actuel des choses ne peut confirmer cette hypothèse.
Elle n’est pas étonnante. Pierre Coutras a suivi des études classiques, latin-grec, on lui a instillé que la belle France de sa jeunesse était ce qu’elle était grâce à la civilisation gréco-romaine, le reste n’étant que barbarie.
D’ailleurs, n’étaient-ce point les grecs qui avaient fondé sa Marseille tant aimée ? La filiation semblait toute naturelle. Et par le père, bien sûr ! On a beau aimer sa mère, son épouse et ses filles…

* (Dialithos = pierre précieuse, en toute simplicité…)

Parlons un peu du Moyen-Age…

Autrefois coll. MCP
Autrefois coll. MCP
Château dans le soleil couchant (Coll. CCR)
Château dans le soleil couchant (Coll. CCR)

Ce n’est pas moi qui reprocherai à Pierre Coutras son attirance pour les temps anciens, car ils me fascinent au moins autant que lui.
J’ai toujours beaucoup aimé son goût pour les grandes maisons de campagne oubliées par le progrès, les blasons, les devises, les déguisements, les noms à particules inventés pour ses personnages : Pierre de Lustrac, Jean-Baptiste du Pégal, Hélène de Kerwadec, Georges de Gabriac…

Le Capitaine Coutras gravure originale
Le Capitaine Coutras gravure originale

Ses écrits et ses peintures trahissent ce regret du château, de la chevalerie, de l’Histoire.
JRR Tolkien, déçu par la véritable histoire de son pays (d’adoption, l’Angleterre, la famille est d’origine Allemande) a écrit l' »Histoire de la Terre du Milieu », dont « le Seigneur des Anneaux » est la partie la plus connue.
Pierre Coutras, devant le vide de l’histoire familiale, s’est appuyé sur quelques jalons pour la faire exister : Dialithos Coutras aux origines improbables, le Capitaine Coutras, cité dans un ouvrage, et dont on ne trouve aucune trace ailleurs…
Il s’est approprié le blason et la devise de la ville de Coutras (Gironde), ce qui est amusant : au stade actuel des recherches, nous n’avons aucune origine familiale dans ce coin.
Et voici le comble du paradoxe.
Pour le nom de Coutras, il y a très peu de ressources généalogiques sur internet. Impossible de trouver confirmation des infos dont dispose Jeanne Coutras ( à savoir le plus ancien Coutras connu de la famille : Balthesard, dont l’épouse est née en 1615), et donc impossible de remonter le nom de Coutras plus loin.
Jean-Valentin (1798 – 1871), qui a acheté la maison de famille, s’est bien installé et est bien mort à Marseille, mais comme tous ses ancêtres, il est né à Toulon.
Les « vrais » Marseillais sont en fait chez les Mouren, donc du côté de la mère de Pierre Coutras, même s’ils dérivent un peu vers Allauch aux alentours de l’an 1200…
Mais tout ça n’est pas bien grave, car comme souvent, la réalité dépasse la fiction. Si Coutras avait su…
[Les développements viendront plus tard, des découvertes récentes font progresser l’affaire…]

Parlons un peu de Suzanne et de Marguerite…

Suzanne, la si discrète épouse, dans l’ombre à la frange de la lumière de son grand homme de mari…

Suzanne Rocheblave-Coutras et ses filles Jeanne et Yvonne en 1926


Marguerite, la belle sœur, si discrète elle aussi, invisible parfois, toutes deux venues de leurs lointaines Cévennes…

Marguerite Henri Maurice Rey mai 1928
Marguerite Rocheblave-Rey et ses enfants Maurice et Henry en mai 1928


Qui aurait pensé que les plus incroyables origines étaient chez les Rocheblave ?
Affaire à suivre…




Antoine Atger dit La Valette, chef camisard.

né le 7 juin 1677 – décédé après 1714

Que fait ce chef camisard ici ? Non, il n’est pas parent avec Pierre Coutras, mais avec son épouse, Suzanne Rocheblave, dont il est un oncle à la 7ème génération. Le voici donc intégré à la famille !

Nous avons créé son entrée sur Wikipédia le 13 novembre 2023.
Il nous semble très injuste qu’il n’ait pas été plus considéré jusqu’ici.
En effet, à la lecture des mémoires d’Elie Marion, on apprend que La Valette est toujours présent à ses côtés, dès les débuts et pendant toute la période de lutte en Cévennes, et que Marion ne prend aucune décision sans lui demander son avis.

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