Suzanne Louise Amélie Rocheblave, l’épouse de Pierre
Mamie, ou Tantou
Elle est née à Marseille, 4 rue Reinard le 7 Octobre 1892.
Fille d’Auguste Rocheblave (21 Octobre 1855 – 7 décembre 1911) et de Jeanne Litt (23 octobre 1864 – 21 juillet 1911)
Suzanne fit sa première Communion à Alès, au pensionnat de la Présentation de Marie le 20 Mai 1904, ainsi que sa confirmation le 13 Juin 1904.
Suzanne Communion et Confirmation
Elle passa son certificat d’études le 11 Juillet 1904. C’est sa grand-mère qui s’occupa de son éducation et de celle de sa sœur Marguerite, à Alès, son père ayant quitté le domicile conjugal après avoir eu, avant ses 2 filles, d’autres enfants morts en bas-âge. Sa mère avait un magasin 89 rue de Lodi à Marseille : « La petite mascotte ».
Joseph (1/10/1849 – 8/4/1907) est le père de Pierre. Il est le fils de Jean-Valentin COUTRASet de Geneviève AUDEMAR. Ses frères aînés, Ernest et Auguste, sont décédés à 13 et 20 ans, il est le seul restant. Il épouse le 8 septembre 1881 Céleste Berthe Mouren (1/4/1856 – 4/1/1944). Ils auront 3 enfants : Auguste, né le 15 août 1882 et décédé à 5 ans le 26 Février 1888 Pierre, né le 18 octobre 1889 et décédé à 92 ans le 12 Janvier 1981 Valentine, née le 4 Mars 1891 et décédée à 11 ans le 14 Octobre 1902
Véronique Maupas, fille d’Yvonne Coutras, fille de Pierre.
Pierre Coutras avait 67 ans lorsque je suis née, en 1956, et les archives de ma tante m’apprennent qu’il a plaidé jusqu’en 1962, à 73 ans, donc !
Mon premier souvenir de lui doit donc dater de mes 6 ans, car je le vois dans sa robe d’avocat. Il est passé chez nous, Bd de la Libération, un après-midi. Maman a du s’absenter un court moment, et lui a demandé de me garder… Nous sommes tous les deux assis sur des chaises, dans le couloir (à l’époque, le cabinet de gérance d’immeubles de mon père est dans notre appartement, et le couloir sert d’antichambre.) J’ai le sentiment que nous sommes assez mal à l’aise l’un et l’autre. Il me propose de me faire un dessin, et ravie je lui demande de me dessiner une fée. Ce qu’il fait, sur le premier support qui se présente, et qui se trouve être le répertoire de ma mère… un accessoire sophistiqué, avec des fiches alphabétiques cartonnées auxquelles on accède en appuyant sur des touches, et que l’on glisse sous le téléphone… Je vois encore cette fée, très naïve, avec un grand chapeau pointu… et aussi la tête de maman, constatant l’étendue des dégâts dans l’agenda à son retour, et comprenant que ce n’est pas moi qui ai fait le dessin. La fée est restée longtemps dans l’agenda, mais où est-elle donc partie maintenant ?
Nous pouvons lire ci-dessous deux recueils de poèmes de Francis Gonfard, 1er époux d’Yvonne, la fille ainée de Pierre Coutras. Le deuxième recueil lui est dédicacé. Il est publié en 1966, année de naissance du petit-fils de Francis et Yvonne, a qui le poème « Pardon » est dédié.
Quelques poèmes de Francis Gonfard
De l’aube à l’aurore
Le tombeau d’Yvonne
Le tombeau d’Yvonne : 1978, Francis Gonfard et Yvonne Coutras sont divorcés depuis 30 ans… Yvonne vit ses derniers jours, elle va décéder le 17 août. Dès le 11, Francis commence à écrire des poèmes à celle qu’il n’a jamais cessé d’aimer. Il en écrira jusqu’au 17 avril 1982, et ce sont ces poèmes qui sont rassemblés dans ce recueil de 455 pages.
Poème dédié « A Mamy Suzanne », son ex-belle-mère, le 19 novembre 1972 pour ses 80 ans :
Les ans ne comptent pas, c’est nous qui les comptons, Le nombre nous détruit mais le temps nous conserve Puisqu’il est éternel. Sous certaines réserves Nous le sommes aussi grace à nos rejetons.
Pour vous, chère Mamy, pour vous que nous fêtons En exprimant le vœu que les dieux vous préservent Des outrages sournois qui chez d’autres s’observent, Pour vous, (et pour la rime !) j’élève mon rhyton.
Buvons à nos espoirs qui deviennent immenses Quand ils sont délivrés, déjà de l’existence, De la banalité de ce monde de fous.
Buvons à la santé de toutes les jeunesses Soit de corps, soit de cœur, aujourd’hui près de vous Qui serez à jamais un havre de tendresse.
Poème de Francis Gonfard illustré par Yvonne Coutras
Les clés mortes (1954) peinture de Pierre Coutras illustrant les vers de Francis Gonfard (photoPC)
Peintures
Francis Gonfard Le Castanier (1937) (coll. JCC1)Francis Gonfard (1963) (coll. JCC2)Le Chevalier de Colombet – Francis GonfardChateau dans un parc