Danielle Arvieux, épouse de Jean-Pierre Rey, fils de Henri Rey, fils de Marguerite Rey, sœur de Suzanne Rocheblave, épouse de Pierre.
Ce que Danielle m’a conté, par Jean-Pierre.
De 1973 à 1981, Danielle a été voisine de mon grand-oncle Pierre. A cette époque elle ne travaillait pas encore et elle a eu souvent l’occasion de croiser son chemin, dans le quartier, soit en allant faire ses courses soit en allant à l’école de la rue Eydoux chercher nos enfants.
Dans la rue, chaque rencontre était l’occasion d’échanger les dernières nouvelles de la famille et des propos toujours intéressants, aimables et courtois.
Il y avait également les fois où la rencontre se faisait chez les commerçants du quartier, notamment Patirot le traiteur de la rue Saint Michel, où Pierre allait choisir avec gourmandise son menu du jour. Il était toujours accueilli aimablement et avec plaisir, car ce n’était pas un client ordinaire. Il était connu par les commerçants du quartier pour ses petits mots, ses réflexions ou ses anecdotes toujours pleins d’humour et parfois surprenants.
Chaque semaine (le mardi je crois) il y avait l’après- midi des « visites » au 18, au cours desquelles Danielle se rendait le plus souvent possible. Là elle avait droit à un discours plus personnel, plus profond où Pierre disait et expliquait, en citant ses livres, sa conception, sa vision du monde, de la vie, de la société…il ne manquait pas de répondre toujours avec gentillesse aux questions qui lui étaient posées.
C’est au cours de ces après midi que Danielle avait rencontré à plusieurs reprises Laure Basque qui l’avait impressionnée par son originalité.
Tantou (Suzanne) participait avec douceur, patience et gentillesse à ces séances ouvertes à tous ceux qui voulaient venir.
Pendant près de 9 ans, Danielle a donc côtoyé personnellement Pierre Coutras à Marseille mais aussi en Lozère, au Castanier où elle aimait se rendre avec plaisir.
J’ai retrouvé dans ses écrits un texte dans lequel elle évoque ce qu’elle avait intitulé « images personnelles ». J’en reproduis ici un extrait (août 1985).
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Sur la terrasse du Castanier
Assis sur le vieux banc de pierre
Il y a Suzanne, il y a Pierre
Qui regardent vers la vallée.
Sous son couvre-chef camarguais
Il tire sur sa bouffarde
On dirait qu’il rit dans sa barbe
L’œil fendu, malicieux et gai.
…Et sur des joues bien pommelées
Le bleu du regard de Suzanne.
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Cette période, moment nostalgique et précieux, fait partie des souvenirs qui ont marqué notre existence. On peut l’évoquer avec tristesse mais aussi avec reconnaissance pour une personnalité qui n’a laissé personne indifférent.