Marc Gauer qui m’a gracieusement communiqué ses travaux sur les familles d’Albignac, de Beaumont, de Beauvoir du Roure, de Châteauneuf en Boutières, de Grimoard, de Malbosc.
Le point le plus éloigné dans le temps de Suzanne et Marguerite Rocheblave…
… se situe à 78 générations de nos aïeules. C’est Artéric de Saxe, qui est le père de Ansering de Saxe, qui est mort en l’an 4 de notre ère. Nous remontons donc un peu avant le début de l’Ere Chrétienne. J’ai écarté une hypothèse qui remontait bien plus loin, mais qui est suspecte et incohérente avec d’autres données.
Les chiffres à côté des noms sont les années de naissance et de mort, quand elles sont connues. « †4 » = mort en l’an 4 « ca 265 » = du latin circa = environ 265 « 408/ » = avant 408 « /408 » = après 408
Geneanet propose la plateforme « Geneastar » qui croise votre généalogie avec celles de personnalités qui y ont été enregistrées, et vous communique les résultats. Je n’ai bien sur pas pu résister.
Cette page évoluera au fur et à mesure que je rajouterai des entrées dans mon arbre, et aussi que des généalogies de personnes remarquables seront ajoutées dans Geneastar.
Je précise pour chaque personnalité, en dessous, quel est notre ancêtre commun avec elle et s’il s’agit de la lignée Rocheblave ou Coutras. Il s’agit de personnes avec qui nous avons un lien de parenté éloigné, à ne pas confondre avec les personnalités qui s’intègrent dans notre lignée, qui sont déjà dans mon arbre et que je listerai dans d’autres articles. (Certains ont été cependant intégrés à l’arbre, par curiosité et aussi parce que je pense qu’il existe des liens plus étroits, en cours de recherche. (= Eugène Pierre, André Chamson, Frédérique Hébrard…)
Je les ai triés par « activité principale », mais à l’intérieur de chaque catégorie, l’ordre correspond à l’éloignement de l’ancêtre commun dans le temps, les premiers étant les plus proches.
Attention, ici on divulgâche (ou on spoile, comme vous voulez !)
Parlons un peu de Coutras…
Ne perdons pas de vue notre point de départ : Pierre Coutras, cet homme original, qui a marqué son époque, sa famille, et reste encore si présent parmi nous, plus de 40 ans après son départ vers d’autres aventures.
Voici 2 ans que je vis avec lui, lisant ou relisant tous ses écrits, compulsant ses agendas, rassemblant les souvenirs des uns et des autres. Et les miens aussi : lui, le 18, le Petit Prignon, le Castanier…
Nous avons vu plusieurs facettes de lui : fils aimant d’une mère aigrie, frère dévasté par la mort de sa sœur, père soucieux de la santé et du bonheur de ses filles, époux attentionné, avocat compétent, écrivain… tenace, peintre… original, érudit, cultivé, curieux, touche à tout, bricoleur, et fou d’automobile. Et nous avons perçu chez lui, au travers de tout cela, un immense besoin (tout à fait légitime) d’appartenir à une lignée.
Après avoir utilisé tout ce dont il pouvait disposer à son époque (papiers de famille et témoignages de parents et amis âgés car, non, il y a 100 ans, il n’y avait pas internet ! Ah bon ?) il a pu remonter sa lignée Coutras sur 8 générations.
Parlons un peu de la Grèce…
Et puis il a créé, une longue lignée paternelle grecque, depuis Dialithos* Coutras arrivé de Phocée (Turquie actuelle) avec le grec Protis 600 ans avant notre ère. L’histoire a tellement été racontée, écrite, colportée que l’on finit par y croire… Même si l’on admet qu’elle est invérifiable.
On finit par se dire que Coutras sonne grec. D’ailleurs, comme Pierre, de nombreux descendants de Coutras ont le nez grec, bien droit. Regardez aussi vos pieds, si le gros orteil est plus court que le deuxième doigt, vous avez le pied grec, rare chez les non-grecs. Et puis, il n’est pas impossible que des familles soient restées à Marseille pendant 2500 ans ? (Quartier de la Plaine, de préférence).
Oui, mais non. Mon analyse ADN d’origine ethnique ne contient pas une once d’origine grecque, ou turque. Aucun document dans l’état actuel des choses ne peut confirmer cette hypothèse. Elle n’est pas étonnante. Pierre Coutras a suivi des études classiques, latin-grec, on lui a instillé que la belle France de sa jeunesse était ce qu’elle était grâce à la civilisation gréco-romaine, le reste n’étant que barbarie. D’ailleurs, n’étaient-ce point les grecs qui avaient fondé sa Marseille tant aimée ? La filiation semblait toute naturelle. Et par le père, bien sûr ! On a beau aimer sa mère, son épouse et ses filles…
* (Dialithos = pierre précieuse, en toute simplicité…)
Parlons un peu du Moyen-Age…
Ce n’est pas moi qui reprocherai à Pierre Coutras son attirance pour les temps anciens, car ils me fascinent au moins autant que lui. J’ai toujours beaucoup aimé son goût pour les grandes maisons de campagne oubliées par le progrès, les blasons, les devises, les déguisements, les noms à particules inventés pour ses personnages : Pierre de Lustrac, Jean-Baptiste du Pégal, Hélène de Kerwadec, Georges de Gabriac…
Ses écrits et ses peintures trahissent ce regret du château, de la chevalerie, de l’Histoire. JRR Tolkien, déçu par la véritable histoire de son pays (d’adoption, l’Angleterre, la famille est d’origine Allemande) a écrit l' »Histoire de la Terre du Milieu », dont « le Seigneur des Anneaux » est la partie la plus connue. Pierre Coutras, devant le vide de l’histoire familiale, s’est appuyé sur quelques jalons pour la faire exister : Dialithos Coutras aux origines improbables, le Capitaine Coutras, cité dans un ouvrage, et dont on ne trouve aucune trace ailleurs… Il s’est approprié le blason et la devise de la ville de Coutras (Gironde), ce qui est amusant : au stade actuel des recherches, nous n’avons aucune origine familiale dans ce coin. Et voici le comble du paradoxe. Pour le nom de Coutras, il y a très peu de ressources généalogiques sur internet. Impossible de trouver confirmation des infos dont dispose Jeanne Coutras ( à savoir le plus ancien Coutras connu de la famille : Balthesard, dont l’épouse est née en 1615), et donc impossible de remonter le nom de Coutras plus loin. Jean-Valentin (1798 – 1871), qui a acheté la maison de famille, s’est bien installé et est bien mort à Marseille, mais comme tous ses ancêtres, il est né à Toulon. Les « vrais » Marseillais sont en fait chez les Mouren, donc du côté de la mère de Pierre Coutras, même s’ils dérivent un peu vers Allauch aux alentours de l’an 1200… Mais tout ça n’est pas bien grave, car comme souvent, la réalité dépasse la fiction. Si Coutras avait su… [Les développements viendront plus tard, des découvertes récentes font progresser l’affaire…]
Parlons un peu de Suzanne et de Marguerite…
Suzanne, la si discrète épouse, dans l’ombre à la frange de la lumière de son grand homme de mari…
Marguerite, la belle sœur, si discrète elle aussi, invisible parfois, toutes deux venues de leurs lointaines Cévennes…
Qui aurait pensé que les plus incroyables origines étaient chez les Rocheblave ? Affaire à suivre…
Cet article ne sera utile qu’à ceux d’entre vous qui sont très intéressés par la section généalogie. J’espère y répondre à vos interrogations, et s’il y en a d’autres, je suis à votre disposition.
Il y a 2 ans, stimulée par la réédition de « La Maîtresse d’Acier », je décidais de donner un nouveau souffle aux quelques pages que j’avais consacrées à mon grand-père Pierre Coutras sur mon site perso… en 2005.
C’était le début d’un grand voyage dans l’histoire familiale. Il était inimaginable que ce voyage ne passe pas par la généalogie, dans laquelle j’avais déjà mis plusieurs fois le nez, avec des objectifs différents chaque fois.