Jean-Jacques Bonaventure Coutras est un des enfants de Antoine Coutras (1761-1834), il est donc un cousin du grand-père de Pierre Coutras.
Il est né le 24 juin 1789 à Toulon, où il décède le 2 avril 1877.
Il eut 2 épouses :
– Marie-Claire Fournier (1788 – 1835) épousée le 19 mars 1812, avec qui il aura 3 enfants : Antoine, André Toussaint et Jean Paulin.
– Anne Marie Goujon (1798 – 1864) épousée le 20 juin 1838.
Son livret d’équipage le décrit en 1829 comme mesurant 1,70m, cheveux et sourcils châtains, yeux bleus, front haut, nez gros, bouche moyenne, menton rond, visage long.
Il était Maître Calfat (*), et certainement de grande valeur, si l’on en croit le certificat que lui délivra le Chevalier de la Ferrière le 4 septembre 1816, et la Légion d’Honneur qui lui fut attribuée le 24 mars 1858.
Il a reçu également la médaille de Saint Hélène, créée par Napoléon III, qui récompense les 405 000 soldats encore vivants en 1857, qui ont combattu aux côtés de Napoléon 1er pendant les guerres de 1792-1815.
(*) Le travail du Calfat, ou Maître Calfat, consiste à maintenir l’étanchéité entre les pièces de bois qui constituent le navire, coque ou pont, par l’insertion d’étoupe goudronnée entre elles. Ce métier s’exerçait à terre, dans les chantiers navals, mais aussi en mer, pour l’entretien et en cas d’avarie.


Il a servi entre autres sur :
Comme simple Calfat sur le « Duquesne », un navire russe de 73 canons utilisé comme navire-école à Toulon à partir de 1811. (Il existe deux autres navires du nom de Duquesne, mais qui ne correspondent pas aux documents que nous possédons).

« L’Active » pendant 30 mois.
Le brick « L’Inconstant« , navire utilisé par Napoléon pour son retour de l’Ile d’Elbe en 1815. Il est triste de devoir aller sur le Wikipédia en anglais pour avoir une véritable histoire de ce navire… Bonaventure y servira 3 ans, mais pas pendant l’aventure Napoléonienne, à priori !

rencontre du brick l’Inconstant (à droite) avec le brick le Zéphir. (par Ambroise Louis Garneray)
« La Junon » en 1829
« l’Armide » de 1829 à 1831
« La Victoire » de 1831 à 1836
La frégate « La Galathée » de 1836 à 1837
La frégate « La Médée » de 1837 à 1839
Suivi de carrière
2 carnets fort intéressants à feuilleter…
















































Après sa retraite de Maître-Calfat, le 20 mars 1841, il fut concierge et résidant au « Palais Neuf », rue Bonnefoy à Toulon, comme en témoignent un avis de non-imposition, et l’attestation de Légion d’Honneur.
Il s’agit très probablement du Palais de Justice, rue Bonnefoy, ainsi dénommé car reconstruit à la place d’un entrepôt effondré en 1828.

Bizarre…
Bien qu’aucune épidémie ne soit active en France lors du décès de Jean Jacques Bonaventure, il fut confectionné pour son inhumation un cercueil en plomb de 158kg…