Fils de Jean Valentin Coutras (1798 – 1871) et de Geneviève Audemar (1812 – 1855), Ernest est donc le frère du père de Pierre Coutras, qui ne le connaîtra pas, car il décède très jeune.
Ernest est né le 19 décembre 1840, 8 rue Nau à Marseille, et mort le 8 juillet 1857, de la fièvre jaune, à la Martinique, sur « Le Rhône », navire dont son père était Capitaine, et où il était élève pilotin.


Ce petit dessin d’environ 15cm sur 10cm a visiblement été fixé sur un mur, peut-être dans la chambre d’Ernest, ou dans sa cabine.
Promis à un brillant avenir, ce garçon disparait à la Martinique avant ses 17 ans, et son père, Capitaine au long cours, regagne la France seul.
Son épouse, la mère d’Ernest, est décédée en 1855.
Les malheurs de cette famille ne s’arrêteront pas là, il perdront un autre garçon, Auguste, né en 1843 et décédé en 1863.
De leurs 3 fils, seul Joseph, le père de Pierre, vivra sa vie d’adulte.
Mais lui aussi perdra deux de ses enfants sur trois, Auguste (1882 – 1888) et Valentine (1891 – 1902).
On peut comprendre les obsessions pour la mort et les séparations qui habiteront Pierre tout au long de sa vie. A la fin de laquelle il perdra lui aussi un de ses enfants, sa fille aînée Yvonne, décédée 3 ans avant lui.


Souvenirs divers…
Les archives familiales ont conservé d’émouvants souvenirs de ce garçon …










Ce garçon sensible écrit des poèmes, et compose de la musique…


Un élève prometteur…
Nous présentons ici ses dessins. On peut être étonné par la maturité de certains d’entre eux, si l’on se rappelle que l’artiste est décédé à 16 ans…

























































Rade de la Goulette (Tunisie) septembre 1855

















Devoirs
S’il affiche un véritable talent pour le dessin et la géométrie, Ernest semble avoir quelques problèmes avec l’orthographe.
Mais si l’on prend la peine de déchiffrer cette fine écriture, on est surpris par son érudition, et la maturité de ses récits.
Géométrie



















Français – Latin du 10 avril 1855 au 6 août 1856












































































Tel le Mat du Tarot, Ernest était au début du voyage… et ce voyage fut court… mais plein de rêves et d’espoir.
La maturité de ce garçon interpelle… Peut-être cette incarnation là n’était elle qu’une ébauche ?